Bérard investit 3,6 millions d’euros sur son site de Brignais
En 2019, ce ne sont pas moins de 3,6 millions d’euros qu’a investi Bérard sur son site historique de Brignais, en région lyonnaise – son investissement le plus conséquent depuis sa création en 1953. Une décision qui vient soutenir la modernisation de son parc machine, mais aussi un signe fort en faveur du made in France de la part de ce spécialiste de la tôlerie industrielle, installé depuis ses débuts en Auvergne-Rhône-Alpes. Didier Suc, président de Bérard, revient sur les tenants et les aboutissants de cet investissement d’envergure.
Qu’englobe cette enveloppe de plusieurs millions d’euros ?
Didier Suc : Le principal poste de dépense – 3 millions d’euros – concerne l’achat de nouveaux équipements pour notre parc machine, à savoir un magasin STOPA et trois machines de découpe supplémentaires : un laser 2D fibre, un laser combiné CO2 et une poinçonneuse laser. Les 600 000 euros restants ont financé l’achat et l’aménagement de notre nouvelle unité, dans le prolongement immédiat de nos autres ateliers à Brignais. Avec elle, nous avons pratiquement doublé la surface de notre site, pour atteindre les 10 000 m2 !
Qu’est-ce qui a motivé un investissement de cette ampleur ?
DS : L’enjeu principal était de faire évoluer notre parc machine, afin d’améliorer nos performances techniques et d’optimiser notre production. C’était un de nos projets depuis déjà quelques années mais il nous fallait de la place : le magasin automatisé et les machines qui lui sont raccordées représente à eux-seuls 1 000 m2 ! Heureusement, nos voisins ont libéré en 2017 une de leurs unités – c’est une unité que nous louions déjà auparavant, mais les investissements que nous envisagions nécessitaient que nous soyons propriétaires du lieu. C’est cette opportunité immobilière qui nous a décidés à concrétiser nos ambitions, et nous avons procédé en 2019 à l’achat de l’espace et des nouveaux outils de production.
Quelles sont les évolutions apportées au parc machine ?
DS : L’évolution évidente, c’est que nous l’avons étoffé et modernisé. Le magasin automatisé et les nouvelles machines de découpe sont des équipements de pointe de notre partenaire Trumpf, qui nous offrent plus de souplesse et de possibilités. Nous pouvons maintenant par exemple réaliser des séries de plus petites tailles, effectuer des opérations de découpe sur du cuivre ou du laiton. L’autre évolution majeure, c’est le gain de temps, puisque le magasin gère lui-même 3 machines de découpe et alimente à lui seul tout notre atelier. Mais il nous a fallu pour cela réorganiser tout notre schéma de production… De l’acquisition du nouveau bâtiment à la mise en service des nouvelles machines, en août 2019, nous avons été en « chantier » pendant un an au total.
Plus d’un an après, quel bilan tirez-vous de vos investissements ? 2020 et la Covid-19 sont passés par là…
DS : Évidemment, tout s’est passé très différemment de ce que l’on avait imaginé ! Depuis le début de la crise sanitaire et l’annonce du premier confinement, nous faisons face comme tout le monde a une baisse des volumes de commande, etc. Pour autant, nous ne regrettons pas car nous avons déjà pu observer beaucoup d’effets positifs : l’amélioration capacitaire et technique est là, les gains d’espace et de temps aussi. Du point de vue de nos clients, il n’y a que du mieux ! Cette année plus « tranquille » nous a aussi permis de nous familiariser à notre rythme avec les nouveaux équipements. Et au-delà de l’aspect purement productif, nous voyons aussi nos investissements comme une façon de pérenniser notre site. Ça nous paraît d’autant plus important aujourd’hui, alors que la crise apportée par la Covid-19 a remis sur le devant de la scène la question de l’implantation des industries, du made in France. Chez Bérard, ça nous a renforcés dans notre conviction de rester un prestataire de proximité, à une échelle régionale ou nationale.