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Bérard/SIAP : un partenariat réussi pour une industrie made in France

Bérard/SIAP : un partenariat réussi pour une industrie made in France

Pour Bérard et SIAP, le made in France n’est pas qu’une mode : cela fait presque 30 ans que les deux entreprises du Rhône collaborent pour assurer (et maintenir) une production industrielle locale. Stéphane Carre, responsable commercial chez Bérard, et Jean-François Cotel, président de SIAP, reviennent sur ce qui a fait le succès de leur partenariat au fil des années.

 

Quelle est la nature de la collaboration entre Bérard et SIAP ?

Jean-François Cotel : Les premiers échanges avec Bérard remontent aux débuts des années 90, ce qui fait que depuis la création de SIAP, en 1989, nous avons presque toujours collaboré ! Comme Bérard, nos clients historiques sont issus du secteur de l’automobile et des poids lourds, nous nous rejoignions donc au départ sur ces savoir-faire précis. Depuis, nous avons eu l’occasion de travailler dans de nombreux secteurs d’activité mais le cœur de notre partenariat reste le même : apporter à Bérard notre expertise en traitement de surface et en peinture.

Stéphane Carre : Nous avons des contacts très réguliers avec SIAP, pour des sujets de production pure mais aussi et surtout pour nos projets de conception, qui nécessitent un développement spécifique. Le conseil en tôlerie, c’est le cœur de notre savoir-faire chez Bérard, mais nous cherchons à faire des préconisations aux clients sur tous les aspects de leur future pièce ou de leur futur produit. Le traitement de surface est une problématique que nous rencontrons souvent et c’est une chance de pouvoir avoir à nos côtés un partenaire de longue date, en qui nous avons confiance. Avec SIAP, nous faisons des propositions, des tests, des prototypes… La connaissance commune de nos métiers constitue une vraie plus-value et ça fait partie de la prestation globale que Bérard peut proposer à ses clients.

Bérard et SIAP sont 2 entreprises rhône-alpines, quel rôle cela a joué dans le développement de votre partenariat ?

SC : Ça a été essentiel ! Cette proximité géographique nous permet de mettre en place des navettes régulières hebdomadaires, pour faciliter le transport de la production « courante ». Et pour les projets de développement, ou quand il y a des sujets qui nécessitent des actions ou des prises de décision rapides, le fait que l’on puisse facilement se déplacer simplifie considérablement les échanges… Que ce soit en matière de coût ou de réactivité, ça ne serait pas du tout la même chose si nos partenaires étaient de l’autre côté du globe.

JFC : En tant que peintres industriels, il est important pour nous de rester sur le flux logistique de la pièce. La proximité avec les sites de production et les clients est presque imposée par notre métier. Une bonne partie de notre clientèle est dans un rayon de 100 à 200 km, et nos ateliers sont à une trentaine de kilomètres de distance de ceux de Bérard : d’un point de vue logistique, nous avons donc tout à gagner à développer et pérenniser ce type de collaboration. Et quand il y a des essais à réaliser, je peux être présent auprès des équipes Bérard ! Au-delà de l’efficacité, ça permet donc d’entretenir des relations de qualité, bien plus que si nous faisions tout à distance…

Cette production made in France prend une toute autre dimension à l’heure du Covid…

JFC : Si nous avons pu reprendre nos activités assez vite après le début du premier confinement, c’est principalement grâce aux PME de la région, que ce soient des clients ou des partenaires comme Bérard. Chez SIAP, nous avons pu maintenir nos services parce qu’eux sont restés ouverts. Sans cette proximité, à la fois géographique mais aussi relationnelle, ça n’aurait pas pu fonctionner. Ça a été aussi l’occasion de se rendre compte de la chance que nous avons de travailler dans l’une des régions les plus dynamiques de France en matière d’industrie…

SC :  Si nous devions retirer un point positif de cette période, c’est que cela a permis de ressentir l’absurdité de certains circuits industriels mis en place par le passé. Il y a eu une petite prise de conscience, nous l’observons chez nos clients et chez d’autres acteurs avec qui nous travaillons au quotidien : ils se (re)posent la question d’avoir une production encore plus locale, parfois au sein même de la région ! Est-ce que ça va durer ? C’est encore trop tôt pour le savoir, mais nous en entendons beaucoup plus parler qu’il y a 3 ou 4 ans.

Plus que jamais, vous trouvez important de privilégier les prestataires et partenaires de proximité ?

JFC : C’est hyper important. Nous l’observons très bien dans notre cas, où nous produisons à une échelle régionale : ça nous procure un avantage de taille pour réduire les temps de trajet, les temps de développement, les temps de rencontre aussi. Si on a un problème, on se voit tout de suite : je saute dans ma voiture et je rejoins directement les équipes chez Bérard ! Ça permet aussi d’éviter certaines aberrations, comme des pièces qui traversent toute l’Europe dans un rayon de 5 000/6 000 km pour que chaque intervenant puisse réaliser une opération…

SC : À notre sens, le made in France et cette recherche de rationalisation des déplacements qui l’accompagne sont forcément amenés à prendre de l’ampleur. L’éco-responsabilité est une notion de plus en plus importante dans le secteur industriel : une partie des entreprises veut maîtriser l’impact environnemental de ses produits, et ce dès la conception. Or, travailler avec des partenaires locaux nous permet effectivement de respecter une politique de sobriété et de limiter au maximum le transport de nos pièces à la sortie de nos ateliers. Il y a une réflexion à mener sur l’ensemble de la chaîne de production et elle pourra être mise en œuvre en s’appuyant sur le tissu industriel local.

 

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